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La Proie - L'intégrale



L’éclat de son sourire m’allège autant qu’il m’emporte. Sa bouche rouge incandescente me happe tout entier ne laissant à ma conscience que de rares bribes de liberté pour entendre les notes lointaines d’un saxophone et sentir la brise légère de cette soirée d’août nous caresser. Elle se tient droite, sensuelle, féminine, tout à la fois proie et prédactrice, se jouant de moi et de ce désir que je ne parviens pas à contenir. Il faut dire que sa minirobe à paillettes dorées qui laisse aux regards le plaisir d’admirer ses longues jambes terminées par de si hauts et fins talons ne m’aide pas à me reprendre et à redevenir ce chasseur qu’un instant j’avais cru être. Chaque mouvement de sa tête engendre l’ondulation d’une longue chevelure dont certaines mèches viennent caresser des seins en poire si peu abrités par un décolleté ravageur. Comment aussi peu de tissu peut-il produire tant d’effet? Peut-être est-ce simplement ce corps parfait, ce sourire incandescent ou ces yeux bleus à la fois moqueurs, joueurs, provocants et invitants qui ont eu raison de mes sens ce soir.


Dans un mouvement félin, elle tend son bras de danseuse pour saisir sa caïpirinha et savoure lentement ce doux nectar brésilien. L’excitation sexuelle qui s’est emparée de moi ce soir dès que nous sommes sortis pour nous rendre à pieds dans le bar d’un hôtel de luxe dont la terrasse surplombe le Golfe, et alors que les regards parfois envieux, parfois jaloux, souvent prononcés l'enveloppaient, s’intensifie. Cette soirée n’est pas une soirée parmi toutes celles de ce mois d’août où la fête, le plaisir et le sexe ont toujours été présents; c’est la dernière de cet été festif. Le programme n’est pas franchement arrêté encore alors que nous discutons de la journée passée, de la fellation dont elle m’a gratifié sur notre paddle, perdus à quelques centaines de mètres d’une plage presque bondée et épiés du haut d’un bateau voisin par un couple de touristes belges éberlués. Une seule chose est sûre ce soir, nous fêterons notre départ comme il se doit.

Le pouvoir de l’été.


C’est elle qui me soumet l’idée. Cette idée qui depuis deux semaines étend ses tentacules perverses dans son esprit et anime ses envies. Cette idée qu’elle a gardée pour elle, secrètement, attendant le moment propice pour me la dévoiler. Je la vois si joueuse, en parfaite connaissance de l’effet qu’elle produit alors qu’elle l’énonce. Je ne suis pas surpris un instant, son petit manège ces derniers jours ne m’ayant pas échappé. Il m’a d’abord amusé plutôt qu’excité, tant l’improbabilité de la concrétisation était flagrante. Puis, au fil des jours, les probabilités se modifiants sensiblement, mon vice s’est emparé de ce jeu pour en espérer une fin digne d’une dernière soirée.


Elle - “Que dirais-tu de demander à Eric de se joindre à nous ce soir?” “Nous pourrions aller danser tous les trois aux Caves du Roy plus tard dans la nuit?


Aucune innocence feinte dans ses propos. Elle ne me ferait pas l’affront de penser que je n’ai rien remarqué notamment lorsqu’une minute après l’avoir rencontré elle me glissait un “Il est vraiment pas mal lui”. Elle a même sans aucun doute accentué le jeu ces derniers jours sachant que j’observais et l’excitation que cela induirait pour nous deux.


Pauvre Eric. Ce beau médecin trentenaire, ami d’enfance, dont le regard fut mis en cage sans procès aucun dès qu’il se posa sur les courbes soyeuses de ma douce qu’il découvrait sur cette plage de Pampelonne où nous avons nos habitudes et dont le mini bikini string dû le heurter de plein fouet. Toujours le pouvoir intriguant du peu de tissu. La sentence nous a été connue bien avant qu’il n’en prenne conscience lui-même. Elle l’a décelée dans la première seconde, si habituée qu’elle est de produire cet effet sur les mâles et sur certaines femmes. Moi, quelques secondes à peine plus tard, à force d’avoir assisté, témoin partial et concupiscent, à la mise en cage de tant de mâles dominants soudain devenus proies qui s’ignorent. Ce jour-ci, sur la plage, mon ami d’enfance, mon partenaire de beach volley, était séduit par la beauté sensuelle que je lui présentais, par ma douce.


Rien ne se serait sans doute passé ce soir si le malheureux n’avait pas voulu relever le défi qui se présentait à lui, non pas en séduisant ma douce, notre amitié était bien trop ancrée pour cela, mais en jouant le jeu de la drague pour voir s’il pouvait parvenir ne serait-ce qu’à effleurer l’intérêt d’une si belle jeune femme. Qu’elle n’ait pas encore ses trente ans a peut-être contribué lui faire commettre cette grossière erreur de s’aveugler en ne réalisant pas qu’il était proie et non chasseur malgré ses quelques années de plus. Elle, dont l’intelligence surpasse son incroyable beauté, y a vu, je l’ai su sur l’instant, la promesse d’un jeu distrayant. Dans d’autres circonstances, j’aurai pu avoir pitié de lui, mais je sais que ce soir il n’y aura pas victime plus consentante.


Dix jours durant, le jeu s’est poursuivi. La journée, sur la plage où nous avons nos habitudes, où notre bande d’amis se retrouve, joue au beach volley, s’amuse le soir tombé. Il ne cessait de la regarder, de la détailler, de la dévorer d’un regard enfiévré. Il faut dire que sa peau bronzée, si peu couverte par ses différents bikinis, affolait tous les mâles présents au grand dam de leurs femmes qui tentaient maladroitement de masquer la jalousie qu’elles éprouvaient à la vue de cette nouvelle arrivée éclipsant la plus sexy d’entre elle et dont la puissance sexuelle en émanant menaçait d’emporter leurs chers et tendres mâles castrés.

Plus rare étaient celles qui partageaient le désir des hommes de la voir s’abandonner à leurs caresses, ou inversement, mais il était évident que certaines se caresseraient le soir à côté de leur époux dans le but de chasser cette idée perverse qui désormais les hantaient. Elle en jouait, se nourrissait de cette tornade de sensualité qui emportait les sens de tous ceux qui avaient le privilège de la côtoyer.


Quiconque réduirait son étourdissante sensualité à la volupté et à la perfection de ses courbes, à son regard bleu intense plus enflammant que les instas d’Emily Ratajkowski, à ses lèvres invitantes plus explosives qu’un cocktail molotov, à la douceur de sa voix plus espiègle que celle de Miou Miou dans les valseuses, manquerait tristement et impardonnablement le cœur du feu qui l’anime et qui embrase son entourage quel que soit son sexe. Tout ceci n’est que l’expression d’une âme née pour la sensualité. Au cœur de son être vibre un instrument inconnu, source d’une onde de plaisir, de féminité pure, de désir, si dévastatrice qu’elle pourrait faire fondre un diamant. Cette onde, elle a appris à la contenir, à la façonner, à la diriger, à l’exploiter, à en jouer. Et cet été, le bel Éric en est la cible coupable.

Comment pourrait-il plaider son innocence après ces journées et ces soirées où il saisissait chaque prétexte pour frôler la peau de ma douce, l'enlacer, tenter de la faire rougir par quelques mots déplacés. Comment pourrait-il prétendre ne rien avoir vu venir lorsque, dansant avec lui dans les clubs privés parsemant Saint-Tropez, chaque soir dans une tenue aussi courte que possible (et dieu sait qu’à Saint-Tropez, l’été, le possible n’a que pour seule limite la nudité… Et encore), elle jouait lascivement de son corps pour le pousser vers la folie, lui faire perdre ses repère de mâle a priori dominant et l’enfermer dans la voie du plaisir à venir qu’elle avait prévu dès le premier jour pour lui? Comment pourrait-il être surpris lorsque lors de ses rares moments de lucidité, il tournait son regard vers moi, peut-être dans la crainte d’une réaction de ce sentiment qui m’est inconnu, la jalousie et n’y trouvait que jeu, excitation, encouragement? Il n’y a pas de victime plus consentante qu’Éric cet été.


La sensualité de l’été


Elle me regarde, interdite, ne doutant pas de ma réponse mais se questionnant sur la raison de cette si longue hésitation. Elle n’a sans doute pas bien pris en compte encore la résonance qu’un tel jeu peut avoir pour moi et l’hésitation qu’il peut faire naître. Il ne s’agit pas ce soir, comme nous y jouons souvent, de séduire un ou plusieurs mâles inconnus au statut, pour nous, mi humain mi sex toy, pour que je puisse admirer ma douce les éreinter mais bien d’amener dans nos jeux libertins un de mes amis. La nuance est importante pour qui ne crie pas son mode de vie à son entourage. Mais l’idée est excitante. D’autant plus que cette fois, cet homme lui plait vraiment. Loin de me rendre jaloux, la savoir être réellement attirée par cet homme démultiplie mes envies de l’offrir, de la partager. Elle le sait. Rien de mes désirs ne lui échappe. Elle les devance toujours. Peut-être un jour la soupçonnerais-je de m’instiller des fantasmes à mon insu pour ensuite me donner l’impression de me découvrir une nouvelle fantaisie à partager avec elle. Ce jour n’est pas venu.


- “Je me demandais quand tu te dévoilerais, heureux que ce soit ce soir”.


Une étincelle ou plutôt une explosion allume son regard. De joueur, il s’emplit de vice, d’envies, de sensualité, de sexe, pur, intense et sans limite. La réponse lui a visiblement plu. A cet instant je rêve de me jeter sur elle, relever cette robe si légère dévoilant ainsi son intimité laissée libre comme à son habitude, et la prendre sauvagement, sans ménagement, sans me soucier aucunement des regards atterrés qu’un tel geste déclencherait. Je puise dans tout l’héritage génétique de mon humanité pour me retenir et canaliser ce désir insoutenable vers mon regard, qui, nul doute, lui renvoie la même étincelle que celle ayant déclenché cette poussée bestiale.


Je lui tends alors mon téléphone après avoir composé le numéro de notre proie. Elle le saisit, amusée et excitée. C’est ce moment qu’elle choisit pour écarter indécemment ses genoux ne laissant aucun doute sur la liberté de sa chatte ce soir. Étant assis sur de confortables canapés blancs, séparés par une table basse en verre, le serveur à l’honneur de remarquer cette liberté et manque de peu de plonger dans la piscine avec son plateau et ses cocktails patiemment préparés. L’homme assis un peu plus d’un mètre à côté de moi et dont le regard s’égarait de plus en plus souvent sur ma douce et son décolleté, n’écoute définitivement plus la call girl qu’il a pourtant si cher payée pour l’accompagner ce soir. Il pleure sans doute intérieurement d’avoir dépensé autant pour cette russe si fade et de me voir ainsi avec celle qu’il aurait volontiers payé le triple pour pouvoir lui baiser les pieds.


- “Allo? Eric, c’est Océane, je suis avec Marc, tu fais quelque chose ce soir? ….. Tu ne préfères pas plutôt nous rejoindre pour boire un verre et aller aux Caves et faire la fête? … Dépêche toi alors, rejoins-nous à l’hôtel de Paris


Le “dépêche toi alors” a été formulé avec une lascivité équivalente à un hurlement pour un homme normalement constitué. Le shoot d’adrénaline qu’Eric a dû recevoir lorsque ces mots l’ont heurté de plein fouet me rappelle celui qui m’avait fait éclater le cœur lors de notre premier rendez-vous, dans ce bar du 8ème arrondissement où nous nous étions donnés rendez-vous quelques heures seulement après ce match sur Happn. Toutes ces femmes baisées, dominées, toutes ces maîtresses d’un soir, d’un midi, d’une semaine ou plus s’étaient tout d’un coup évanouies lorsque qu’Océane, dans sa robe pourpre toute sage d’employée modèle, avait poussé la porte de ce qui deviendrait le lieu de naissance de nos jeux mais surtout de notre amour.


Elle ne dit pas un mot, pose le téléphone sur la table basse qui nous sépare, croise ses jambes attirant ainsi mon regard sur les talons aiguilles qu’elle porte si simplement. Une fois mon regard planté dans le sien, après avoir gravi non sans difficulté chaque centimètre de son corps, elle relève légèrement son menton tout en penchant imperceptiblement sa tête sur la gauche, laissant ainsi ses longs cheveux sauvages couler en cascade le long de son épaule et caresser son sein gauche très légèrement dévoilé. Je ne suis plus certain d’être assez humain pour résister à l’impulsion bestiale déclenchée par ce stimulus qu’elle maîtrise parfaitement et contre lequel je n’ai jamais trouvé de vaccin, ni n’ai jamais voulu en trouver d’ailleurs.

- Elle : “Osera-t-il?


Je suis pris d’un rire nerveux causé autant par sa question dont la réponse est si évidente que par besoin de défouler une partie de la tension sexuelle. Cette deuxième partie est un échec.

- Moi : “Tu sais mieux que moi qu’il n’a plus le choix depuis que tu as jeté ton dévolu sur lui. Il n’a plus rien maîtrisé depuis ce jour. Et c’est cela qui t’excite tout autant que l’aboutissement de nos deux queues te pénétrant dans quelques heures”.

- Elle, un rien amusée, relevant légèrement un sourcil : “Qui t’a dit que ta queue me baiserait ce soir?

Je ris plus fort encore. Elle m’aime car je suis le seul homme qu’elle n’a jamais réussi à dompter ainsi. Je me nourris de l’onde dévastatrice de sa sensualité plutôt que d’en être la victime. Nos vices et nos sensualité couplées nourrissent simplement notre couple.

Par jeu, elle fait semblant une seconde d’être vexée, me reprochant d’être trop sûr de moi. Mais c’est ce trait de caractère et ma capacité à résister à ses assauts qui la font mouiller à cet instant même. Je vois sa respiration s’accélérer et son regard soudain se charger d’électricité. Ses tétons sont durs je n’en doute pas, ses cuisses trempées. A son tour, la bestialité l’assaille. Qu’elle la maîtrise encore quelques heures, le jeu ne fait que commencer.

C’est là qu’elle me surprend.


- “Il n’arrivera pas avant un bon quart d’heure. Et ce n’est pas que je n’aime pas ce cocktail mais j’ai besoin de plus avant qu’il arrive”.

Toute sa grâce s’exprime dans sa façon de se lever, de me regarder de haut puis, se tournant vers notre voisin dont les yeux étaient posés sur elle sans discontinuer depuis quelques instants, réussissant presque l’exploit de vexer sa partenaire tarifée, de lui dire d’une voix plus ferme qu’il n’aurait voulu l’entendre :


- “Pourriez-vous je vous prie garder un œil sur mon sac, mon amant et moi devons nous absenter quelques minutes?

Rouge cramoisi, ayant parfaitement saisi le sens de cette absence annoncée, il ne peut qu’opiner du chef pour marquer l'acceptation de cette injonction.

Sans attendre sa réponse, elle a déjà parcouru quelques mètres, ses hanches ondulant exagérément pour attirer les quelques regards qui l’auraient dédaignée, les paillettes dorées de sa courte robe accentuant l’impression de félinité et reflétant les lumières colorées qui ont remplacé celle du soleil qui se sera couché sans avoir eu la chance d’assister à ce spectacle. Le son jazzy, entêtant du saxophone enveloppe ses pas chaloupés. Je me demande, ainsi que tous ceux qui l’observent plus ou moins discrètement, si elle ne danse pas plutôt qu’elle ne marche. Chaque pas est exécuté avec une telle perfection qu’il pourrait être un mouvement d’une chorégraphie complexe réalisé par une danseuse étoile. La grâce s’exprime si simplement dans son mouvement. A chaque pas, un observateur se mue en nouvel admirateur. Je réalise soudain qu’hormis la douce musique qui enveloppe les fêtards en devenir, les conversations cessent à son passage. La tension qu’elle crée devient palpable et ne se dissipera pas chez certains avant qu’il n’aient pu jouir d’une façon ou d’une autre à l’aboutissement de leur soirée.


Evidemment, je la suis. Comment pourrait-il en être autrement? Elle me surprend encore en ne choisissant pas de se diriger vers les toilettes mais en prenant le couloir menant aux suites. La porte battante passée, je la découvre adossée au mur du couloir, sa jambe droite relevée de telle sorte que son pieds repose également contre le mur, sa cambrure affriolante ainsi mise en valeur.

Nul besoin de parler, je m’approche d’elle, son parfum m’envahit. Elle aime les parfums de plage l’été. Ses mains caressent ma chemise blanche et descendent doucement jusqu’à la ceinture de mon pantalon. Autant par envie que par réflexe, j’approche mes lèvres de son cou offert mais elle se dérobe, l’air sévère, me faisant ainsi comprendre que je ne suis que son jouet. Je ne résiste pas, j’aime être son jouet, parfois. Ses mains baladeuses caressent mon sexe déjà outrageusement bandé au travers de mon pantalon. Je bande depuis si longtemps que j’ai l’impression qu’un simple effleurement sur mon gland me fera jouir. Ses doigts glissent et saisissent ma braguette pour l’ouvrir. Mon sexe jaillit alors déjà humide d’excitation. Elle aime sentir ce jus précoce sur ses doigts et ses lèvres. Elle me saisit tout entier et commence à me branler doucement. Elle porte ses doigts trempés de mon jus à sa bouche pour les lécher tout en me fixant dans les yeux. Je tente une nouvelle fois de m’approcher pour l’embrasser mais sa main se pose sur mon torse pour m’en empêcher. Elle glisse alors son dos le long du mur pour porter sa bouche à hauteur de ma queue. Sa langue s’enroule autour de mon gland recueillant ainsi cette excitation préliminaire. Cette douce caresse se poursuit, m’arrachant des gémissements de plaisir assez peu discrets. Puis sa bouche se referme avec gourmandise sur ma queue y laissant l'empreinte de son rouge à lèvre d’un rouge vif comme pour marquer son territoire.


Elle me suce avec délectation, caressant de sa main mes boules remplies de foutre, alternant les coups de langues, les succions plus ou moins prononcées aux enfournement profond de ma queue épaisse et longue jusqu’au fond de sa gorge. J’aime la voir sur le point de suffoquer ainsi avant de lâcher mon sexe trempé pour cracher dessus et me branler encore. Après quelques minutes de ce traitement délicieux sa main me branle plus fort et sa bouche me happe plus puissamment. Debout, mes doigts dans ses cheveux, mes mains suivent le mouvement de sa tête tandis que je prends l’initiative de lui baiser la bouche alors que l’orgasme que je retiens depuis le premier coup de langue est proche de se libérer. Elle sort brutalement ma queue de sa bouche tout en me branlant tout aussi brutalement, plonge son regard au fond du mien, ouvre ses lèvres dont le rouge se trouve désormais sur ma queue et m’invite ainsi à me vider. Mon jus jaillit par saccades tant sur ses lèvres ouvertes que dans sa bouche, coulant sur ses doigts retenant mon sexe prisonnier. Elle ne cesse de le branler jusqu’à ce que la dernière goutte ait coulé sur sa peau ou dans sa bouche. Son regard toujours planté dans mon âme, elle avale ma jouissance avant de sucer ma queue toujours dure une dernière fois.

Elle se relève, se recoiffe, de ses doigts recueille le sperme autour de ses lèvres pour le sucer avant de saisir un mouchoir pour s'essuyer la main. Je reste debout, hébété, vidé. Je remarque alors qu’elle avait gardé son rouge à lèvre dans sa main gauche, en prévision de cet instant où elle devrait rougir à nouveau ses lèvres.


Toujours pas un mot échangé. Elle ne me regarde même pas, reprend sa démarche féline vers la porte battante puis notre canapé où son sac se trouve toujours. Je ne saurai dire combien de minutes se sont écoulées. Marchant derrière elle, je la vois s’approcher de notre place et, ce faisant, frôler notre aimable voisin. Sa main se pose sur son épaule, glisse dans son cou vers l’autre épaule et, sans se soucier de l’escort, elle glisse un baiser sur la joue du gardien de sac en lui susurrant un “merci” à l’oreille. De dos, je le vois se raidir. Son imagination qui a dû tourner à plein régime se trouve ainsi stimulée par l’odeur de sperme qu’il n’a pu ignorer lors de cet échange furtif. Il se vengera sur la demoiselle ce soir, nul doute que cela lui coûtera un extra.

Les plaisirs de l’été


Nous reprenons nos places et commandons un nouveau cocktail. Je suis plus excité encore qu’avant cette pipe surprise. Je désire ma douce. Il en va de même pour elle. Je sens presque le délicieux goût de son excitation sur ma langue tant j’y ai goûté.

Quelques minutes après cet intermède, Eric entre sur la terrasse. Toujours élégant, il nous cherche du regard ou plutôt devrais-je dire, cherche Océane du regard. Me trouvant face à la porte, il me voit en premier. Je discerne un sourire un brin crispé sur ses lèvres alors qu’il s’approche. De là où il est il ne peut voir que la longue chevelure d’Océane. Il arrive à sa hauteur, pose la main sur son épaule dénudée et, chose inhabituelle pour ce séducteur compulsif, bredouille un bonsoir gêné. Je me retiens de rire mais pas de sourire, compatissant à son désarroi de chasseur commençant à douter de sa position de force. Océane, lève négligemment la tête vers lui, ne se lève évidemment pas et se contente de dire mi amusée mi fâchée:


- “Tu ne t’attends tout de même pas à ce que ce soit moi qui me lève pour t’embrasser?


Il rit enfin, se décrispe et se penche vers elle pour déposer deux bises un peu trop appuyées, pour un ami, sur les joues de ma douce. A-t-il senti le parfum de notre escapade lors de ces bises? Je ne saurai le dire. Je le vois rougir et comprends qu’en se penchant il a eu une vue plongeante sur les seins de ma douce. Il doit déjà bander. Alors qu’il se dirige sur le canapé pour s’asseoir à côté de moi, Océane lui intime l’ordre de s’asseoir plutôt à ses côtés tout en se décalant légèrement afin d’être sûre qu’il puisse admirer sa robe étincelante autant que son absence de longueur. Interdit, il hésite, se tourne vers moi comme pour chercher une autorisation qu’il n’a pourtant jamais sollicitée lors de ces derniers jours de drague.

- Moi: “Je suis sûr que tu as à cœur de satisfaire madame! Elle pourrait se vexer si tu hésitais une seconde de plus”.

Le double sens de mon propos semble lui avoir totalement échappé. Il est sans aucun doute parfaitement perturbé par la déesse sensuelle qui l’invite à ce rapprochement. Nous qui avons si souvent dragué ensemble dans notre jeunesse où l’un comme l’autre nous servions de notre arrogance comme arme de séduction, je m’amuse de sa nouvelle gauchitude. Je réalise alors seulement qu’il n’a jamais été libertin, que ce monde qui est le nôtre lui est inconnu en dehors de youporn ou de ses fantasmes et que le scénario qui se dessine petit à petit pourrait l’effrayer.


La discussion s’engage alors, légère, conversation de vacances. Il se détend peu à peu tout en étant visiblement de plus en plus captivé par ma douce. Il cherche bien à s’échapper de son emprise ne serait-ce que par crainte de ma réaction mais n’y parvient pas. Et pour cause, elle déchaîne son art. Chaque effleurement est une démonstration de séduction. Le jeu de sa chevelure, l’alternance de regards complices, joueurs, rieurs, sa main aux longs ongles rouges se posant sur la cuisse de notre proie pour appuyer un rire, un argument ou simplement un regard, l’emportent. Il est hypnotisé à son insu. Je me dis que son état de fascination est tel qu’elle pourrait le faire s’endormir d’un coup ou lui faire faire le chien sur la terrasse qui commence à se vider. Elle va parfois peut-être un peu vite comme lorsqu’elle demande abruptement comment il trouve sa robe ce soir en relevant ses cheveux sur la nuque le forçant à la détailler du regard. Il frôle l’arrêt cardiaque. Je m’amuse de ce jeu, les sous-entendus se font plus pressant sur le type de soirée que nous affectionnons. Elle évoque tout à tour le strip poker avec nos amis, voisins, coquins et même l’une de ses meilleures soirée dans un château près de Paris où près de deux cents personnes s’étaient retrouvées pour faire la fête. Rien de particulier là dedans si ce n’est lorsqu’elle évoque l’absence de limite à la fête et tout le “plaisir” qu’elle y a trouvé.


Au second cocktail pour lui, ses inhibitions semblent peu à peu s’estomper. Il touche à son tour plus souvent ma douce, allant même inconsciemment jusqu’à poser parfois sa main sur sa cuisse avant de la retirer vivement comme s’il s’était brûlé. En réaction à ces premiers assauts timides, elle écarte légèrement les cuisses de telle sorte qu’il est maintenant impossible qu’il n’ait pas pu constater l’absence de tissu protégeant ce qu’il souhaite goûter depuis dix jours. Alors qu’il prend confiance en lui, que nous plaisantons sur la beauté des jeunes hommes nous ayant mis une raclée au beach volley l’après-midi même et qu’Océane décrit ce qu’elle a aimé chez ces joueurs luisants et musclés, le piquant au vif, elle lâche une bombe qui manque de le faire retomber dans un état catatonique. Elle nous explique en effet que si elle avait dû coucher avec une personne présente lors de ce match pathétique (de mon point de vue) elle aurait couché avec la copine de l’un de nos adversaires. Il n’est pas sûr d’avoir compris, lui demande de répéter puis les choses étant plus claires, se tourne vers moi, incrédule, m’interrogeant du regard.


- Elle: “Qu’est qu’il y a? Ça te choque que j’aime coucher avec des femmes? Je te pensais plus open!

- Moi :”Chérie, il n’est pas choqué, juste quelque peu déboussolé. Ça va Eric? toujours avec nous?

- Elle, posant sa main sur sa cuisse, dangereusement près de son sexe dont la dureté est parfaitement visible : “Eric, si ça peut te rassurer, j’aime plus encore les queues!”.


Le rire qui la saisit est franc, profond et délicieux. Eric est perdu, je lis dans son attitude qu’il ne sait plus si elle se joue de lui, l’allume, se moque de lui ou si simplement elle n’a rien à cacher. S’il la connaissait il saurait que c’est ce qui la caractérise le plus. Au-delà de sa perfection à mes yeux, et visiblement ce soir à de nombreux autres, un seul mot suffit non pas à la décrire mais plus entièrement à l’exprimer : Liberté. Elle est simplement libre. Plus libre qu’une étoile qui, elle, ne peut s’arracher à l’attraction de son trou noir; plus libre qu’une fleur sauvage sur les flancs d’une montagne qui ne peut découvrir la douceur d’une brise marine. Rien n’a de prise sur elle que sa propre échelle de valeurs, aucun regard, aucun jugement, elle est son propre juge. Cette liberté s’étend à tous les aspects de sa vie et la rend si unique que je ne peux me retenir de ressentir une bouffée d’amour sincère au milieu de l’excitation perverse qu’elle anime en nous emportant tous les trois dans son rire.



- Elle: “J’ai envie de danser!


D’un coup sec elle vide son troisième ou quatrième cocktail, se lève, récupère son sac, me le transmet d’un sourire complice, et nous tend chacune de ses mains qu’Eric et moi saisissons immédiatement, heureux de ce contact où pour la première fois, nous la touchons tous les deux. Elle se retourne, grisée par l’alcool et lance un joyeux “Amusez-vous bien!” à nos voisins qui semblent s’ennuyer profondément en attendant la consommation de ce qui a été payé plus tôt dans la soirée.

C’est aux bras de ses deux galants cavaliers que ma douce parcourt les quelques centaines de mètres qui nous séparent du club où elle pourra laisser son corps s’exprimer sur la piste de danse, pour le plaisir de nos yeux et sans aucun doute dans le but de déclencher, tant chez Eric que chez moi, des poussées animales qu’elle seule saura contrôler. Perchée sur ses hauts talons, elle s’appuie à nos bras, son corps se collant alternativement à chacun des nôtres. Je vis pour ces décharges de sensations qui assaillent chacun de mes sens lorsque nos virées nocturnes s’égarent comme ce soir. Eric est enfin parfaitement détendu, il entre dans le jeu. Je ne puis dire s’il a compris la finalité de la soirée où s’il y voit uniquement un jeu entre amis étourdis d’alcools. peut-être ne se pose-t-il aucune question, se laisse-t-il guider par ses instincts. J’espère qu’il en sera de même plus tard lorsqu'il s’agira de prendre possession de ma douce.


Nous voilà en bas de ces marches sur lesquelles, plus jeune, j’ai tant attendu au milieu des robes courtes, talons vertigineux et autres bellâtres avides de pénétrer outres les porteuses de ces robes et talons, ce lieu que, comme eux, je pensais inaccessible. La queue est si longue. Le privilège des années de galère à patienter et, même si je n’ose me l’avouer, de l’âge, nous permet de passer sur la droite, Océane toujours plus caressante, le long de cette queue immense, pour atteindre l’entrée gardée depuis plus de vingt ans par les mêmes cerbères. Un sourire bref, un hochement de tête, le cordon s’ouvre.


A peine entrés, la musique puissante prend possession d’Océane qui, à notre plus grand désespoir, quitte nos bras pour virevolter jusqu’à la piste de danse déjà bondée. Eric me regarde, surpris de cet abandon. Comme moi, il ressent un manque, un sevrage violent de la caresse subtile de ce corps pour lequel il vibre depuis plusieurs jours. Parler étant inutile dans un tel lieu, un haussement d’épaules et un clin d’oeil suffisent à exprimer l’évidence: Elle est libre. Je me dirige vers le bar tant bien que mal. Je serai toujours aussi ignorant sur les raisons qui poussent tant de personnes, moi y compris, à dépenser le prix d’une bouteille de qualité pour un simple verre de rosé que je le suis devant le pouvoir du peu de tissu sur le corps d’une femme. Je prends trois verres.

Nous l’avons perdue. La foule de corps en chaleur est dense. Les femmes sublimes, habillées légèrement discutent avec des hommes dont le langage corporel ne peut être interprété que comme signifiant un besoin urgent de possession. Certaines, plus belles encore, sont seules, et regardent presque tristement la piste, un verre à la main. Celles-là appartiennent au groupe de copines de notre voisine du bar précédent. Elles jalousent sans doute leurs quelques amies attablées au milieu des bouteilles de champagne avec des groupes d’hommes, souvent étrangers, plus souvent encore du golfe ou d’Amérique latine, qui, elles, n’auront pas perdu leur soirée.

Contrairement à son habitude, le radar d’Eric ne papillonne pas à la recherche de la touriste égarée en quête du réconfort sexuel d’un beau médecin parisien. Il n’a qu’une cible et semble désespéré de la retrouver. C’est seulement devant les yeux écarquillés d’Eric et en suivant la direction pointée par ce regard incrédule que je retrouve ma douce. S’il ne l’avait pas crue plus tôt dans la soirée, il ne peut maintenant que constater que tout n’était pas que bravade et jeu pour le mettre mal à l’aise mais bien la simple expression d’une réalité. Je vois littéralement son cerveau tenter de réconcilier cette nouvelle information avec tous les indices patiemment parsemés par ma douce tout au long de ces dix jours. La sidération n’est que le résultat de la compréhension du chemin sur lequel il a mis le pied. C’est une chose de fantasmer comme la plupart des gens le font, une autre de se retrouver tout éveillé au centre d’un fantasme, un soir d’été.


Océane danse. Ses courbes s’expriment librement, sa sensualité jaillit, sa féminité n’a plus d’égal. Le monde s’arrête tout en accentuant sa rotation. Cette simple image aurait suffi à époustoufler mon ami séducteur. Celle qui s’offre à lui produit un effet bien plus fort. Chaque cellule de son corps entre en ébullition. plus rien n’existe que le spectacle qui s’offre à nous et dont ma douce nous fait cadeau. Elle nous a repérés depuis quelques secondes. Je peux le dire par d’infimes changements dans ses mouvements de danses mais surtout dans la façon bien plus appuyée depuis qu’elle nous a remarqué de caresser sa partenaire.


Une brune aux cheveux courts, pulpeuse, à la robe bleue près du corps, dont la poitrine semble prête à s’évader de son décolleté à chaque mouvement, danse avec Océane. Bien que moins talentueuse, la regarder n’a rien de déplaisant. Ma douce la met en valeur. Leurs mains se tiennent par moment, leurs corps se rapprochent. Elle s’éclatent simplement à chaque titre, partageant cette complicité éphémère que permettent les clubs. Leurs rapprochements se font au fur et à mesure plus francs, plus intimes. Une simple danse se transforme, au grès des notes de musiques et des basses en jeu sensuel. Océane a toujours eu cet attrait pour les belles poitrines. Je n’ignore pas qu’elle rêve de verser du champagne sur celle de sa partenaire pour y plonger la tête et se délecter du nectar dans cette coupe de chair. Leurs bouches frôlent leurs cous, puis s’approchent l’une de l’autre, se cherchant sans se trouver alors que les mains de cette inconnu se referment délicatement sur les hanches de ma douce. Ce simple geste fait remonter légèrement sa robe dorée à la limite de son cul parfaitement galbé. Ma douce embrasse soudainement sa nouvelle amie. Eric s’est adossé à une banquette et cherche un second souffle. Je me délecte pour ma part de ce tableau si bien composé. Quel peintre saurai rendre tant la lumière de la scène que le mouvement de ses protagonistes et la puissance de leurs sentiments et sensations? L’ardeur de leur baiser qui n’en finit pas attire l’attention des danseurs à proximité sans pour autant les gêner. les doigts de l’inconnue se perdent dans la chevelure sauvage d’Océane qui, elle, caresse le sein gauche de sa partenaire à travers le tissu de sa robe.


Quelques mots échangés par une bouche collée à une oreille, un rire, un sourire, un dernier baisers et nos deux muses enfiévrées se quittent. Océane s’approche de nous, légèrement décoiffée. Je lui tends son verre. La complicité qui nous unit à ce moment est intense. Elle n’a d’yeux que pour moi, oubliant notre proie quelques instants pour reconnecter avec moi. Notre échange silencieux est d’une intensité folle. Je lis la folie en elle ce soir. Elle a compris mon assentiment à tout ce qu’elle désirerait et m’en remerciera en libérant le feu qui l’anime.


Elle me tend son verre, se tourne vers Eric. Droite, presque hautaine, penche une fois encore légèrement la tête sur le côté et lui lance un regard de défi que seule elle sait lancer. Elle s’approche de lui en deux pas immenses, lui prend la main et l’attire sur la piste. Il a toujours été un peu empoté lorsqu’il s’agissait de danser mais tente de faire bonne figure. Elle se joue de lui, joue avec lui. Je m’amuse de ce spectacle du prédateur jouant avec sa proie avant de la dévorer. Dos à lui, elle tend son cul vers le bas ventre d’Eric et peut ainsi y sentir son sexe bandé pour s’assurer que l’alcool n’a pas affaibli ses ardeurs. Il ne sait où poser ses mains sur le corps de ma douce mais apprend doucement. Il m’a oublié. Elle pas du tout. Chaque geste est appuyé par un regard en ma direction. Il nous appartient, tel est le message. elle se retourne face à lui, entoure son cou de ses bras et danse ainsi, pour lui alors qu’il a laissé glisser ses propres mains sur son cul dont la fermeté ne peut que le faire bander d’avantage.


Tout s’accélère, je m’approche pour me joindre à eux, prendre ma place aux côté de ma complice pour le coup de grâce. J’ai maintenant envie de plus. Elle comprend le message. L’assaut est d’une rapidité fulgurante. Même si ses défenses n’avaient pas été démolies les unes après les autres après dix jours de sape intense, il n’aurait rien pu faire et n’aurait pas plus résisté. Les lèvres de ma douce se joignent aux siennes. Il s’abandonne immédiatement à ce baiser alors que je suis derrière ma douce, mes mains remontant de ses hanches à sa poitrine. Tout en l’embrassant il m’interroge du regard. Mon sourire lui suffit. Il est vaincu. Elle quitte ses lèvres et sa langue pour se tourner vers moi et m’embrasser à mon tour, collant une fois encore son cul sur la queue en érection mais enfermée de notre victime. Je fonds dans ce baiser. La passion qui nous anime depuis toujours s’élance hors de nous-même pour frapper notre entourage de sa puissance.


Nous dansons ainsi une grande partie de la nuit, alternant avec quelques pauses à regarder les clubbers se chercher, s’enivrer de fête, partageant ce non dit exquis de ce que nous partageons tous les trois et dans l’attente de l’aboutissement de cette dernière soirée d’été. Lorsque nos danses commencent à ne devenir acceptable que pour un club libertin, ce que les Caves ne sont pas, je décide d’écourter ces préliminaires délicieux. Saisissant avec tendresse le bras de ma douce alors qu’elle chuchote à l’oreille d’un Eric envoûté, je l’approche de moi.


Moi: “Il est temps.

Ses bras m'enlacent avec amour, elle m’embrasse à nouveau avec passion et douceur.

Elle, se tournant vers Eric qui plein de tact, pour une fois, nous avait laissé seuls dans cet espace d’intimité : “Un dernier vers à la maison?

Plus pour rechercher un soutien qu’un accord, Eric se tourne vers moi. Je ne lui laisse pas le temps de répondre trop conscient de ce que la réalisation de la concrétisation prochaine d’un fantasme pourrait causer comme hésitations, doutes, dégonflage. il est si difficile de trouver des hommes osant vivre leurs fantasmes pleinement. Je me dirige vers la sortie, fendant la foule enivrée et joyeuse pour trouver la chaleur de la nuit, suivi de près par mes complices. Nous courons presque dans cette nuit chaude et moite pour arriver à notre appartement. Océane s’arrête, faussement ivre, puis nous attire à elle l’un après l’autre pour nous embrasser, passer ses mains sur nos fessiers, et bien évidemment caresser nos queue dures pour s’assurer que dans quelques instant elle serait parfaitement honorée. Eric se laisse aller, enfin, à glisser sa main sous sa robe et à caresser sa chatte trempée et lisse. A la réaction de ma douce je comprends que des doigts l’ont pénétrée et qu’elle est avide d’approfondir cette rencontre. Nous poursuivons notre virée, croisant des groupes de fêtards passant d’un lieu de nuit à l’autre, attirant le regard intrigué de certains devant ce trio rieur dont la femme qui en compose le centre semble disposer de ses deux complices à l’envie.


Dans l'ascenseur qui nous monte à l'appartement, Océane prend la merveilleuse initiative de sortir la queue de notre proie pour la saisir à pleine main et la caresser. Elle peut alors constater sa taille généreuse. Tout en branlant un Éric déjà sur le point de jouir, elle m’embrasse, nos trois regards se mêlant dans le miroir de ce lieu exigu. Mes doigts la pénètrent à leur tour. Rarement je l’ai connue aussi mouillée, sa délicieuse intimité ouverte et prête à nous accueillir. Elle commence à gémir. D’une pression délicate sur les épaules de son jouet, elle l’invite à s’agenouiller devant elle. Le dos appuyé contre le miroir, elle écarte ses cuisses. Mes mains caressent ses seins, son ventre, nos langues se mêlant, Eric la déguste tout en la doigtant. J’aime la voir ainsi léchée, pénétrée. Il tourne autour de son clitoris si sensible, écarte ses lèvres de ses doigts, les suce avant de venir sucer son bouton. Elle se laisse aller à ses caressent et fond dans mes bras. La lumière de l’ascenseur s’éteint nous laissant tous les trois dans le noir alors que la langue d’Eric poursuit son oeuvre pour faire couler ma muse. Je ne saurai dire qui a appuyé sur le bouton mais la porte s’ouvre, la lumière renaît, Eric a toujours le visage entre les jambes d’Océane et semble ne jamais vouloir quitter ce havre de délices.


Dans un tourbillon de caresses, de baisers, les différentes portes nous séparant de l’appartement se sont ouvertes, tout est flou mais tout est bon. Nous voilà sur la terrasse, une vue sur la baie du Golfe discernable uniquement par les lumières de Saint-Maxime au fond et par celles plus nombreuses encore des yachts de différentes tailles qui parsèment le golfe. Trois shots de tequila posé sur la table. Océane est assise sur un fauteuil, les bretelles de sa robe sont tombées dévoilant sa poitrine dessinée par un génie de la courbe parfaite et terminée sur chaque sein par un bouton rose, dur, tendu n’attendant que nos bouches pour être sucés, léchés et mordillés. Ses cuisses sont indescemments écartées, sa robe étant remontée entièrement le long de ses cuisses et sa chatte, que nous avons chacun doigtée, offerte à nos vices. Les trois shots de tequila avalés après un toast porté à cette dernière soirée d’été, je me place derrière ma douce, laisse mes mains descendre de ses épaules à ses seins pour les caresser et pincer avec fermeté ses tétons. Un regain de timidité manque de saisir Eric à ce moment où toute marche arrière devient impossible. Ma douce qui connaît plus encore les hommes que moi-même, attrape sa ceinture et l’attire vers elle violemment. Le voilà debout devant elle, son sexe à nouveau sorti, en pleine érection juste devant elle. Ses mains saisissent Eric par les hanches pour lui permettre de prendre son sexe en bouche. Il s’abandonne totalement à la caresse onctueuse de sa bouche experte. C’est la troisième fois aujourd’hui qu’elle suce un homme. Elle aime ça par dessus tout. Surplombant la scène et caressant toujours ses seins avec application, je profite du spectacle offert par cette queue épaisse pénétrant la bouche de ma bien aimée. D’une main j’appuie sur sa tête afin de l’aider à avaler plus complètement encore la queue de notre proie. Elle l’avale en entier, lui faisant goûter à la douceur de sa gorge tout en lui caressant d’une main les couilles qui semblent particulièrement pleines. S’il n’avait pas bu il aurait sans aucun doute déjà répandu son jus au fond de la gorge de ma si belle salope.


Eric s’assied alors à moitié sur la table, Océane, suivant son mouvement afin de garder sa queue en bouche, se relève et se penche en avant. Sa robe tombe alors à ses pieds créant un minuscule tas de tissus et dévoilant ainsi entièrement son corps à la faible lueur d’une lune à peine présente dont nous profitons tous les deux. l’occasion est trop belle, son cul tendu vers moi m’invite explicitement à la pénétrer. Elle nous tient en son pouvoir même si nous feignons de l’ignorer. Ainsi positionnée, penchée sur la queue d’un mâle tandis que je commence à la pénétrer doucement par derrière, elle semble soumise aux délires bestiaux de deux mâles en rut mais la réalité est toute autre. Je me glisse en elle profondément mais très doucement. Sa chatte est ouverte et coule d’excitation. J’aime la pénétrer aussi profondément afin de sentir la caresse de sa chatte sur la fine peau de mes couilles. Son visage caché par ses cheveux, je la distingue sucer avidement mon ami, notre proie. Je devine ses mains le branler et lui masser les bourses, je devine sa bouche avaler le gland, la colonne de cette queue dressée pour elle puis passer aux couilles pleines tout en continuant à le masturber. Il la fixe, incrédule mais totalement absorbé par la magnificence du spectacle de cette déesse s’acharnant ainsi à le faire gicler. Mes vas et vient deviennent plus rapides, plus puissants. Toujours aussi profonds je la baise sans retenue. Elle gémit d’abord avant de laisser échapper quelques cris lorsque mes coups de reins se font plus forts. Quelques oreilles n’ayant pas trouvé le sommeil en cette chaude nuit captent certainement ces sons qui éveillent les envies. Une fessée retentit et rougi son merveilleux cul. Ce geste n’a pour seule conséquence que l’accentuation de ses mouvements pour aller à la rencontre de ma queue. Le claquement de mes couilles sur sa chatte résonne dans la nuit lorsque les gémissements d’Eric et ceux d’Océane ne les couvrent pas.


Elle nous repousse brutalement et force Eric à s’asseoir sur la chaise qu’elle occupait il y a quelques minutes. Il s’exécute, fébrile à l’idée de sa douce torture à venir. J’admire sa capacité à se retenir de jouir. Je lui tends l’un des préservatifs que j’avais avec moi, tant je sais qu’avec ma douce il faut être prêt à tout, tout le temps. Il l’enfile avec quelques difficultés liées tant à l’excitation qu’à l’alcool. Impatiente, elle l’enfourche alors et s’empale d’un coup sur sa queue. Projetant sa tête en arrière, la cascade de ses cheveux caressant son cul et les genoux de notre invité. Il saisit alors la poitrine mécaniquement tendue vers lui dans sa bouche et lèche chacun de ses seins, les dévore. Il a abandonné toute inhibition pour n'être plus qu’une bête de sexe. Elle prend un plaisir fou à remuer son cul sur cette queue qui l’emplit. Lui pousse un cri rauque de plaisir. Je m'approche du visage de ma douce et l’invite à me sucer une fois encore alors qu’elle poursuit son oeuvre et se donne du plaisir sur le sexe ainsi offert. Elle s’exécute avec application. Elle perd le contrôle, enfin, se libère. Son clito doit frotter sur le pubis d’Eric alors que sa queue remue en elle au gré des mouvements de son bassin. Ma propre queue lui emplit la bouche. Elle sent la veine sous ma colonne tendue pulser sous le désir et le plaisir. le plaisir qu’elle ressent en baisant ainsi notre proie est parfois tellement intense qu’elle ne peut conserver mon sexe en bouche. Elle le branle alors comme une démente et cri son plaisir à Eric qui lui aussi donne de grands coups de reins pour bien la défoncer.


Elle: “Vas-y baise moi putain! Défoncez moi!

Ces ordre nous rendent fous. Je prends sa tête et baise sa bouche comme j’ai baisé sa chatte. Eric la tient par les hanches et la prend aussi fort et profondément qu’il le peut. Je la vois sur le point de défaillir tant les assauts de ces deux queues lui procurent de plaisir. Les frissonnements de son corps, que seul je puis discerner, m’indiquent que son orgasme n’est pas loin, qu’il va bientôt l’emporter. je saisis l’un de ses tétons entre deux doigts pour le pincer tout en continuant à lui prendre la bouche. Elle se cambre à l’extrême, Eric est pourpre tant il donne de lui même et tant il retient son jus. Soudain, le ciel s’embrase de plusieurs cris de jouissance. L’orgasme l’emporte loin de nous, son corps, pris de soubresauts s’acharne encore quelques secondes sur le sexe raide qui est en elle et grâce auquel elle s’est libérée. Elle me tient toujours dans sa paume mais n’est presque plus avec nous déjà. Ses ongles griffent profondément l’épaule de sa victime sur laquelle elle s’est agrippée. Un très fin filet de sang commence à couler… Est-ce juste par réflexe animal qu’elle l’a marqué ainsi ou bien pour matérialiser ainsi sa victoire sur sa proie? Cette même proie est toujours vaillante, son sexe pulse de plaisir au fond d’elle. Malgré l’orgasme elle poursuit le mouvement devenu lascif de son cul. C'est tout juste si Eric l’a entendue, vue, jouir. Lui-même s’est déconnecté du contexte, du cadre, pour ne plus vivre qu’à travers les sensations qui l’assaillent et lui font brûler le bas ventre.


Ma muse se relève légèrement, sans pitié aucune pour ce sexe abandonné ni pour son propriétaire incrédule. Elle colle son corps au mien. Les efforts des dernières minutes nous font oublier la chaleur environnante. Notre baiser est délicieux. Ses caresses descendent le long de mon dos luisant pour saisir ma queue elle-même au bord de l’explosion. D’un regard complice je comprends qu’elle souhaite en finir avec notre proie. Elle n’a pas encore eu ce pour quoi elle a si parfaitement œuvré cet été. Je l’embrasse plus fort encore avant de la laisser s’échapper.


Une déesse. Elle irradie la féminité, le sexe, le plaisir, la sensualité debout face à ces deux amis bandant pour elle et qui jamais ne sauront rompre le sort qu’elle leur a jeté. Eric s’est levé, nous sommes côte à côte, lui toujours hypnotisé, moi toujours amoureux. Etrange spectacle que ces deux mâles désarmés et dont les armes sont pourtant si vaillantes. Elle nous embrasse tour à tour, caressant nos torses, nos armes, baisant nos cous. Tant de douceur après tant de bestialité. Nos quatre mains la parcourent. Chaque centimètre de sa peau fait l’objet de d'affleurements, de caresses que nous souhaiterions infinis. Sa bouche partout à la fois, descend dans une danse érotique fascinante.


Ma muse, qui nous tient en son pouvoir est à genoux, chacune de ses mains saisissant fermement chacun de ses trophées et débutant leur oeuvre. Lorsqu’une queue n’est pas branlée elle est sucée, léchée. Le nuage électrique qui nous enveloppe n’est pas dissipé. Au contraire, il s’épaissit au gré de nos souffles profonds, des gémissements dont je ne saurais dire de quelle bouche ils proviennent, de notre besoin de jouir. Chatte jouant avec ses proies avant de les achever, la déesse qui nous dévore se plaît à faire durer cette délicieuse torture.


Elle, d’une voix descendue de l’olympe, nous frappant au creux de nos ventres brûlants:

Alors messieurs je n’ai pas le droit à ma récompense?

La victime ainsi consommée a un dernier soubresaut de bestialité, comme une proie tentant vainement dans un dernier exploit de fuir sa prédatrice. Eric lui saisi la tête pour à son tour baiser les lèvres rouges gonflées de plaisir qu’elle lui offre impudiquement. Il ne faut que quelques coups de reins et de langue pour que soudain, ma douce, écartant ses lèvres d’une queue si désirée tout en la branlant de toutes ses forces dans une douce étreinte, ne soit honorée de la vie de notre proie, se vidant par giclées, qu’elle accueille avec délice et fierté tant sur le visage que dans sa bouche toujours ouverte, plantant son regard victorieux dans celui défait, perdu et pourtant satisfait de notre proie. Il hurle plus fort qu’elle encore dans cette jouissance profonde et complète. Il se vide dans un dernier cri qui devient gémissement.


Si je m’étais cru abandonné, je me trompais. Le feu de ses yeux tournés vers moi, l’image de mon amour souillée de la vie de notre victime, offerte ainsi devant moi, la pression de ses doigts sur ma colonne de chair, déclenche ma propre libération. A mon tour, mon sperme jaillit pour inonder ma douce. Elle me reçoit avec passion, délectation s’acharnant à me vider de la dernière goutte d’un jus qu’elle a pris soin aujourd’hui de déguster. La jouissance est si puissante que je me retient à la rambarde de la terrasse, dos tourné à la mer si calme en comparaison de la tempête qui vient de nous emporter tous les trois.

Je vis pour la voir ainsi, satisfaite, victorieuse, épanouie, heureuse et amoureuse. Elle vit pour me voir ainsi, excité, victorieux, épanoui, heureux et amoureux. Se relevant avec grâce, le sourire qu’elle m’offre me transperce et me libère. Elle se tourne délicatement vers sa proie épuisée, marquée à vie non pas par cette griffure superficielle mais par l’intensité d’un plaisir qui lui était inconnu et, dans un sourire d’une tendresse désarmante, lui caresser l’épaule meurtrie et lui glisser espièglement un “Merci”.


Nous restons sans voix. Je la regarde s’éloigner, dansante et frivole. Elle entre dans l’appartement vous laissant seuls sur la terrasse pour profiter de ce point de vue sublime alors que le jour se lève timidement, dévoilant une mer d’huile, quelques voiliers et yatch encore endormis puis, plus loin les montagnes du massif des Maures, paisibles. Pas un mot. Nous partageons ce moment de quiétude et cette vue après avoir été dévorés. Je ne puis m’empêcher de penser qu’aussi somptueuse soit cette vue matinale, elle me paraît terne ce matin sans la silhouette de ma douce s’y découpant, s’y fondant.

Jouissance de l’été.

Sa tête repose sur mon torse, mon bras l'enlace. Quelques heures de sommeil avant de rentrer à notre vie parisienne. Elle dort, elle rêve. Le film de notre été me hante aussi sûrement que le souvenir d’Océane hantera Eric à jamais. La sentir ainsi abandonnée contre moi m’envahit de bonheur.


Ma complice, ma muse, ma douce mon amour. Merci pour cet été.


Fin

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