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Le Cadeau - Episode 2

Dernière mise à jour : 31 déc. 2021

...

Le salaud! Le voilà déjà en train de draguer cette fille. Je suis bien placée pour savoir que lorsque deux personnes de cette intensité sensuelle se croisent, elles s’attirent inexorablement. Une réaction chimique? Magnétique? Un réflexe archaïque? Un gène préhistorique? Qu’en sais-je? C’est ainsi que la nature nous a conçus.


Je ne distingue la scène qu’à la périphérie de ma vision restant à peu près concentrée sur mon futur amant. Je vois les jambes interminables de cette femme se croiser et se décroiser. Mon ventre s’enflamme d’un désir qui normalement devrait être déclenché par l’homme charmant assis face à moi qui déploie l’entièreté de son talent pour me séduire et, plus tard, me baiser. Je le laisse tâtonner, approcher, je lui laisse un instant penser qu’il est chasseur pour flatter son égo et le rendre plus fougueux lorsqu’il me prendra puisque je sais dorénavant que cela arrivera.


Me voilà trempée. Je suis ravie de ne rien porter pour pouvoir sentir mon excitation si librement. Des images de cette blonde agenouillée devant Eric, prenant sa queue en bouche tandis qu’il continue de m’observer me faire draguer tout en buvant son champagne m’assaillent. Je l’imagine avaler sa queue épaisse et longue jusqu’aux couilles pour remonter doucement et le lécher sur toute la longueur. Lui, de son air satisfait, m’invitant à faire de même avec le bel apollon dont, normalement, c’est la soirée.


L'apollon, justement, John je crois, je ne sais plus, ça n’a pas d’importance, a dû sentir cette excitation monter en moi. Est-ce ma respiration, mon regard ou mes tétons si durs qu’ils semblent vouloir déchirer ma robe? Quoiqu’il en soit sa main enhardie s’est posée sur ma cuisse, à l’endroit exact où ma robe est fendue. Il caresse mon bas et se sentant audacieux, vient au contact de ma peau. La caresse est à peine discrète et les regards qui nous couvrent depuis plus d’une heure maintenant deviennent fiévreux. Sa témérité doit être récompensée, je me penche vers lui, et l’embrasse soudainement. Sa bouche est douce. Le baiser est un moment crucial où la sensualité s’exprime, ou pas. Il est plein de sensualité, nos langues se cherchent, se trouvent, notre baiser devient fougueux alors que ma main la plus proche du bar vient se poser sur la bosse, immense il faut l’avouer, qui déforme son pantalon. Sa queue semble épaisse. J’en raffole, j’ai toujours détesté les queues trop fines mêmes longues. Je sens sa main glisser de la peau de ma cuisse vers mon cul. Evidemment. Aucun homme n’a jamais résisté à l’envie de le caresser, de le découvrir. Je ne saurais dire à quoi cela est dû. Sa jolie rondeur toute en finesse peut-être? Ou la fessée tonique quotidienne et matinale qui contribue à sa fermenté? Peut-être le yoga. Bref, aucune importance, seule compte la fascination sexuelle qu’il inspire.


Ma main presse délicatement sa queue durcie. Je ressens sa surprise lorsqu’il réalise qu’à part mes bas rien ne sépare ma peau de la douceur de ma robe. Plus aventureux, il aurait pu accéder à mon intimité trempée aisément pour la découvrir avant de la déguster. Je deviens trop exigeante. Notre baiser passionné dois déjà paraître fort déplacé dans un lieu se voulant le summum du chic londonien. Laissons le reprendre un peu ses esprits en vue de la suite. Je ne voudrais pas qu’il se répande trop vite lorsqu’il s’agira de m'honorer. Je mets donc fin à ce baiser tout en laissant ma bouche presque à portée de la sienne.


- “Vous me plaisez John. Je suis trempée depuis votre arrivée


Pfff franchement moi qui voulait le calmer je n’ai pu résister. Est-ce un mensonge de lui faire croire qu’il est la source de cette excitation alors que le regard d’Eric sur nous en est sans doute la principale cause? D’ailleurs ce connard perd un peu trop de sa concentration à mon goût, semblant prendre plaisir à jouer avec miss Sibérie. Me voilà encore plus trempée c’est malin.


Lui : - “Je pensais que vous ne viendriez que tous les deux, qui est la femme qui vous accompagne?


Question légitime. Sa surprise doit être grande. Je n’y ressens aucun intérêt pour ce papillon de nuit, juste une simple curiosité. Après ce baiser, il a désormais franchi la zone dont il ne peut ressortir sans m’avoir baisée, toute autre femme devenant insipide. On pourrait comparer cela à un envoûtement, je préfère y voir la synchronisation des désirs, leur mise en résonance.


- “Une pute sans doute”.


Aucune insulte dans ma voix, ni jalousie. Je saisis sa bouche à nouveau et me laisse aller à mon tour dans cette spirale qui happe depuis le début de la soirée mes proies. J’aime me laisser glisser, surfer sur cette vague, cette onde de plaisir, prendre le temps de m’accorder à John. Je veux jouir ce soir autant que le faire jouir.


***


- “Je suis jalouse


- “Ne le soyez pas, elle vous désire j’en suis certain, j’ai remarqué son attention vous effleurer à plusieurs reprises ce qui, chez elle, ne détrompe pas”.


Encore ce même rire sincère. Il brise la froideur soudainement, démultipliant son charme. Elle passe de belle à extrêmement séduisante en riant ainsi. Comme si un volcan surgissait soudain des flots du pôle nord, soulevant et écartant des mètres de banquise, réchauffant le monde. Ce n’est qu’éphémère car une fois le rire éteint, le volcan se replie, replonge dans les abysses, ne laissant que la banquise. Quoique l’on puisse déceler, et c’est cela qui lui confère son pouvoir sur les hommes sans qu’ils en soient conscients, une chaleur résiduelle promesse de la réapparition du volcan.


- “Décidément, pour un homme sachant lire au plus profond des sensualités vous avez du mal à me comprendre ce soir!

Ouch ça ça me vexe. Peut-être va-t-elle finalement mériter un peu mieux que ce que je lui offre ce soir, un peu d’effort.


- Elle toujours “Je suis jalouse d’elle!


Je comprends. Elle le voit, le sait, mais cherche à l’exprimer plus avant. C’est un réflexe normal lorsque des personnes partageant la même liberté de vivre, de jouir, se rencontrent et échangent. Ces idées, pensées, cette façon de voir la vie étant si peu acceptées, étant si souvent jugées voir préjugées par la foule endormie, nous nous créons des barrières brimant ainsi l’expression quotidienne de ce qui constitue pourtant notre être. Trop libres, nous nous enfermons pour rester moralement acceptables. Amis, famille, collègue, 90% de notre temps est une sorte de dissimulation. La moindre occasion d’enfin pouvoir s’exprimer est à saisir, déclenche une connexion forte avec des personnes avec qui, pourtant, aucune affinité particulière n’aurait existé autrement. C’est sans doute aussi pourquoi il n’est pas rare de créer des amitiés puissantes, fortes, profondes avec des couples, des femmes, des hommes partageant cette liberté. Ce qui est une évidence pour un couple, est finalement assez vrai pour les relations amicales entre couples. Les plus intenses sont celles où nos amis peuvent être eux-mêmes et inversement, sans jugement aucun. Trop heureuse de pouvoir être elle-même, hors de portée de son amie étriquée, elle poursuit.


- “Je suis jalouse de l’expression et de l’étendue de sa sensualité. Rien ne s’impose, rien n’est projeté vulgairement. C’est comme si chacune de ses cellules pulsait et laissait s’échapper des ondes invisibles, inaudibles qui pourtant assaillent les sens, pénètrent au plus profond des corps, des fantasmes, s’emparent de vous mais sans vous brusquer. Elles vous enveloppent plus qu’elles ne vous attachent.


Une pause rêveuse. Elle admire Océane. Une admiration entière, sincère, sans jalousie en réalité. Difficile d’imaginer une telle femme pouvoir en admirer une autre avec autant d’envie. Envie justement, c’est ce que je peux lire dans ses yeux. Envie sexuelle, sensuelle et non pas envie malsaine. Elle se reprend.


- “Je plais, j’ai toujours plu. Je sais envoûter les hommes, les rendre fous. Les faire payer un prix indécent pour ne serait-ce que dîner avec moi. Je sais les rendre accroc. Mais je dois déployer un effort conscient pour cela. Pas pour leur donner envie de coucher avec moi mais pour les rendre fous de moi. Votre compagne… c’est inné en elle. Aucun effort. Elle semble capable de faire jouir sur place tous les hommes ici présents juste en laissant libre court à sa sensualité, sa féminité. Elle est si belle, si femme, si entière. Je suis comme eux tous. Je l’admire mais n’ai pas osé l’aborder.


Touchant aveu de faiblesse. La bouteille de champagne d’Océane et de son futur amant s’est vidée plutôt vite. L’euphorie la gagne. Si ma voisine pensait que la sensualité d’Océane s’était exprimée pleinement jusqu’à présent elle risque l’arrêt cardiaque bientôt. Le corps d’Océane commence à onduler au son de la musique qui l’entoure. Chaque ondulation est une salve d’ondes envoûtantes qui se répandent dans la salle et enveloppent l’assistance. John, lui aussi passablement enivré, rougit de désir. Je le sens lutter contre la pulsion de la saisir, là, la faire se pencher en avant sur le bar, cul offert, relever sa robe, dévoiler ses bas puis son cul libre et la baiser ainsi. Je crains que s’il y cédait, il jouirait en deux ou trois pénétrations profondes et gâcherait maladroitement le moment (outre ensuite les problèmes avec la police locale…).


Me voilà à un tournant inattendu de la soirée. Elle me supplie presque de lui laisser une chance. L’image des corps parfaits d’Océane et de cette demoiselle dont j’ignore le nom s’enlaçant, de leurs bouches se cherchant, se trouvant avant d’explorer la peau de chacune, de leurs doigts se perdant dans l’intimité de l’autre, de leurs soupirs, gémissements, cris de plaisir, la perspective de me mêler à elles, s’imposent à moi.


Un regard à Océane et le message passera. Cette femme lui plait. Sans doute plus d’ailleurs que John qui est loin de receler autant de promesses de plaisir. Lui, bien entendu, ne verrait sur le moment aucune objection à ce que, appelons la Anastasia, fasse son entrée dans le jeu.


Dois-je céder à mes pulsions? Le jeu est fait pour cela. Mais ce soir n’est pas mon soir, c’est le sien. Mes pulsions doivent s’effacer devant le plaisir absolu de John. L’expérience doit être pour lui inoubliable. Il doit ressortir de ce soir marqué à vie par cette rencontre. Le souvenir de son plaisir, de sa libération devra l’accompagner tout au long des années et déclencher ce petit sourire que nous connaissons tous. Lui offrir Anastasia en plus d’Océane ce soir réduirait paradoxalement énormément l’intensité de son ressenti. Il ne fera pas le poids, ni avec l’une, ni avec l’autre, encore moins avec les deux déchaînées, alignant leurs sexualités et leurs vices. Elles finiraient par le négliger à son insu puisqu'il ne pourrait comparer avec ce qui lui serait arrivé s’il avait été pleinement victime des envies de ma déesse.


Cela peut paraître cruel, pour lui autant que pour elle d’ailleurs, mais c’est en réalité à ce prix qu’il rentrera chez lui marqué à vie par Océane.


- “J’ai, nous avons devrais-je dire, très envie de vous. Toutefois, ce soir, il s’agit de lui. Vous et moi savons ce qu'il adviendra si les deux sensualités de deux femmes telles que vous s’entrechoquent.


Un regard résigné mais plein de compréhension.


- “Nous nous accaparerions oui. Il n’a pas ce qu’il faut pour s'immiscer dans nos jeux, lui…. C’était égoïste de ma part. J’en suis désolée."


- “Soyez assurée que je le suis tout autant.


Son sourire s’illumine.


- “Voyez-vous un inconvénient si je contribue modestement à augmenter la tension? Dans les limites que vous venez d’exprimer bien évidemment!


Décidément, cette femme est pleine de surprises.


- “Non bien entendu, je vous en prie


Une grande inspiration soulève ses seins qui sont prêts à sauter hors de la robe pour enfin apparaître au-dessus du bandeau qui les cache. Elle porte sa seconde coupe de champagne à la bouche et la termine d’un trait, laissant une marque de rouge à lèvre extrêmement sexy sur le cristal. Marque que je me plais à imaginer autour de ma queue.


Ses jambes interminables se décroisent à la basic instinct me laissant apercevoir que ce soir, contrairement à Océane, elle s’est protégée du froid. La voilà qui se relève d’un mouvement gracieux, s’approche en deux pas de moi, se penche, jambes tendues produisant pour la tablée situés juste derrière le spectacle fabuleux de cette robe courte remontant à la limite d’un cul parfait. Sa bouche se pose sur la mienne dans un baiser des plus chaste et des plus prometteur. Le feu brûle en elle et dans ses yeux qui plongent en moi comme pour y chercher la force d’oser s’approcher de ma douce.


Une seconde plus tard, la voilà se dirigeant vers Océane telle un modèle sur un podium, mais plus lentement. Ses hanches fines balancent au gré de ses pas tant ses talons sont hauts. Elle avance en rythme avec la musique très R&B qui nous entoure, tenant dans ses deux mains devant elle son petit sac à main. Elle flotte et danse sur les quelques mètres qui nous séparent du centre de gravité de la soirée, sa silhouette se découpant à son tour sur la baie vitrée immense et le vide illuminé d’une nuit londonienne exceptionnelle.


***


Son charme opère. Il n’est pas si fade qu’il en a l’air. Je me laisse emporter par les bulles de champagne et glisser dans la séduction. J’ai conscience que quelque chose se joue à la table d’Eric. Je canalise le désir violent qu’elle m’inspire pour le diriger vers ma proie de ce soir. Comme j’aimerais la voir se joindre à nous trois cette nuit. Je sens déjà la douceur de sa peau sur la mienne, son parfum…


Elle rit beaucoup et Eric, pour une fois, à l’air presque gêné. Elle m’excite encore plus si elle parvient à le désarçonner ou au moins à se frayer un chemin dans son monde. La bouche de John sur mon cou me fait frissonner. J’ai envie de sortir son sexe et le branler mais me rappelle au dernier moment qu’un lieu public aussi fréquenté ne s’y prête pas vraiment. Il s’imagine déjà me prenant par derrière sauvagement. Je m’en suis assurée.


Miss Sibérie se lève. Joli, en experte allumeuse je me dois de lui reconnaître un certain talent même si elle manque légèrement de naturel. Elle a dû travailler dur pour atteindre ce niveau néanmoins. Cette coquine dépose un baiser faussement chaste sur les lèvres de mon homme. J’interprète justement la superficialité apparente de ce baiser léger comme une marque de respect pour nous et notre jeu. Je comprends alors l’enjeu de la discussion qui s’est déroulée, et, connaissant parfaitement Eric, en devine à ce geste l’issue. Un filet de regret me serre le ventre.


Elle s’approche de moi, féline, faussement sûre d’elle. Je sais qu’elle a eu beaucoup de femmes et d’hommes, qu’elle est habituée à la maîtrise ne serait-ce que pour se protéger, toutefois son regard qui cherche désespérément le mien exprime un appel au soutien, un petit manque d’assurance, une fébrilité, qui ne fait qu’accroître son charme. Voilà une amie que j’aimerais avoir.


John repère avec un léger retard ce qui a détourné mon regard. Il la voit s’avancer vers moi d’un pas qu’il perçoit à tort comme assuré. Éméché, il cherche un sens à cette scène. Elle l’ignore magnifiquement, toute concentrée sur moi, m’implorant de l'accueillir. Durant cette poignée de secondes elle se détend, me sentant intimement attirée et prête à cet accueil. Comme deux âmes vibrant sur la même corde, nous nous reconnaissons. La présence de l’une rassure l’autre et inversement. Soudain elle se tient à mes côtés, souriante, ses yeux espiègles plongeant dans le puits des miens avec avidité pour tenter d’accrocher le tourbillon d’envies qui bouillonne en moi. Elle irradie une chaleur toute paradoxale derrière son apparente froideur. Le pauvre John vient d’un coup d’être évincé, il disparaît sans s’en apercevoir, se fond dans la masse, se désagrège, ne pouvant lutter contre le tsunami silencieux qui emporte la salle. Par égard pour lui je ressers mon emprise sur sa queue toujours aussi dure.


- “Bonsoir, je ne vous interromps pas longtemps, je voulais simplement avoir le plaisir de vous dire bonsoir, de vous contempler de près, et si vous l’acceptez, de vous embrasser


John est déconfit, bouchée bée. Eric m'embrase d’un simple regard. Mon homme s’amuse! Je suis touchée, excitée par ce geste. Je tends ma main pour prendre la sienne. Le contact de nos peaux nous électrise toutes les deux, comme si elles se reconnaissaient, comme si elles se retrouvaient après une longue séparation. Je l’attire vers moi, doucement. Debout, perchée sur ses talons, elle me domine de sa taille alors que je suis toujours assise sur cette chaise haute, les jambes croisées, la main de John posée sur ma cuisse. Je lui souris avec plaisir, envie, désir, passion, promesse. Nous savons toutes deux que ce ne sera pas ce soir. Nous le regrettons. Ce moment de vie vaut néanmoins en intensité de longues baises torrides.


- “Bonsoir, je suis heureuse que vous ayez fait sa rencontre et ayez choisi de venir faire la mienne. Pour le reste…


Je lance ma main à la rencontre de sa nuque cachée derrière ses cheveux souples et raides, la chaleur y est douce et rassurante. Je l’attire vers moi, relevant la tête, et goûte avec gourmandise à sa bouche dont le rouge emplit ma vision. Sa langue me pénètre à peine nos lèvres collées pour venir caresser la mienne, comme pour lui présenter ses respects. Nos deux langues jouent ensemble comme si elles échangeaient des mots interdits sur ce qu’elles auraient pu faire au corps de l’autre si les circonstances avaient été différentes. Je m’abandonne à sa douceur et elle fond de la mienne. Je donnerais tant pour pouvoir glisser ma main entre ses cuisses blanches et y découvrir son excitation.


Nos lèvres se quittent dans un soupir. Un déchirement. Je me sens néanmoins emplie d’une énergie nouvelle, plus déterminée que jamais à faire exploser le bellâtre qui n’a pas manqué une miette de notre rencontre, trop surpris et intimidé pour dire quoique ce soit. Trop respectueux peut-être même si je ne pense pas que son self control aille jusque-là. Elle porte sa bouche à hauteur de mon oreille, caressant ma joue de sa main chaude et me susurre :


- “Cet homme ne réalisera jamais la chance que vous lui offrez. Punissez-le pour cela en le marquant à vie”.


Point besoin d'acquiescer, elle sait que c’est mon intention.


Le volcan se rendort, la banquise reprend ses droits, seul un résidu de chaleur subsiste. La température de la salle a grimpé puisque personne n’a raté ce moment de pure tension sexuelle. Le barman lui-même se tient là, debout, coi, oubliant son client qui lui aussi a oublié ce qu’il faisait là. Elle se tourne, adresse un hochement de tête à mon homme qui lève sa coupe nonchalamment pour la saluer et s’éloigne toujours aussi gracieuse, passant devant son insignifiante amie en l’ignorant, supportant les regards fiévreux des mâles et haineux des femmes, puis une fois montée au patio, disparaît.


Je me lève alors à la grande surprise de John. Une peur animale le saisit visiblement. Il craint l’abandon. La perte de ce qu’il désire le plus au monde. Pourquoi les hommes perdent-ils toujours ainsi leurs moyens ? Je colle mon corps au sien, m’assurant qu’il ressente à travers le satin léger de ma robe les courbes de mon corps et mes tétons pointés. Je plonge mes yeux dans les siens pour éteindre le doute et rallumer la flamme du désir violent qui le renverse.


- “John, après minuit il sera trop tard. Je ne suis pas Cendrillon mais c’est aujourd’hui votre jour, pas demain.


Rassuré, la peur ne s’efface pas pour autant. La réalisation de ce qui va suivre l’effraie. Peut-être suis-je allée un peu trop loin avec lui en le dépouillant un peu trop du courage qu’il avait sans doute passé plusieurs jours à rassembler pour ce moment. Après ce qu’il vient de se passer j’ai besoin qu’il soit à la hauteur. A moi de l’y aider.


- Voix suave, douce: “J’ai envie de vous. Baisez-moi


Comme un électrochoc, un réveil brutal. La crainte reflue, la confiance en soi se fraye un chemin bousculant les doutes qui ont pu s’immiscer et le revoilà devenu mâle presque alpha dont j’ai besoin.


Besoin. Envie.


To be continued...

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